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Le rapport annuel 2020 de l’UNISOC : Lorsqu’une évidence devient vitale

2020 restera sans aucun doute dans l’histoire comme l’année où le monde a été frappé par la pandémie de COVID-19. Au cours des 70 dernières années, aucune crise n’a eu un tel impact en Belgique que la crise corona. L’impact s’est clairement fait sentir sur le plan social, sur le plan individuel, sur l’économie et les entreprises et par l’énorme pression à laquelle le secteur des soins de santé a dû faire face. Une année à oublier rapidement, une année à ne pas oublier, une année à ne jamais oublier.

De nombreuses activités sont considérées comme normales et évidentes : aller à l’hôpital pour des problèmes de santé, s’occuper des enfants et les éduquer dans les crèches et les écoles, participer à des activités sportives ou culturelles, s’occuper des personnes âgées ou handicapées, donner des soins à domicile, aider les jeunes, etc. La crise a montré que ces services ne sont pas toujours évidents et sont souvent sous-évalués. Cependant, pendant la crise corona, les entreprises sociales ont démontré qu’elles constituent un pilier de notre société. Ce qui était considéré comme une évidence est aujourd’hui qualifié à juste titre de service vital.

Pendant la crise corona, les secteurs du bien-être ont fait preuve de professionnalisme, de résilience et de capacité d’adaptation. À court terme, les entreprises et leurs travailleurs étaient prêts à faire face à la crise sanitaire. La tâche était difficile, et l’eau nous montait parfois aux lèvres, mais grâce à l’effort et à l’engagement sans limite de dizaines de milliers de femmes et d’hommes du secteur à profit social, notre pays a pu traverser la crise corona.

Les crises sont également porteuses de nouvelles opportunités. Au niveau fédéral, un peu plus d’un milliard d’euros par an ont été libérés pour être investis dans les secteurs fédéraux des soins. Les régions ont (partiellement) suivi. Des ressources qui sont essentielles pour la poursuite du développement du secteur à profit social et qui seront utilisées, en coopération.

avec les partenaires sociaux, pour préparer les secteurs sociaux pour l’avenir. Des investis-sements seront réalisés dans l’attractivité du secteur, dans l’amélioration des salaires, dans la formation, dans la numérisation et la durabilité et bien sûr dans la création d’emplois. Ces investissements profitent à tous : tant aux travailleurs du secteur qu’aux citoyens qui peuvent bénéficier de meilleurs services. Après tout, il a été plus que jamais prouvé que l’investissement dans un secteur à profit social fort est payant.

Outre les investissements, la reconnaissance des entreprises à profit social comme des entreprises à part entière ayant une voix dans le débat public et politique, est tout aussi importante. On oublie souvent qu’un salarié belge sur six travaillant dans le secteur privé est occupé dans une entreprise à profit social. Pendant la crise, la voix de ces entreprises a souvent été entendue et prise en compte. Nous espérons que cette place, à laquelle le secteur a droit, sera maintenue dans la période post-corona.

Lorsque ce rapport annuel paraîtra, nous serons à l’été 2021. Je n’ai pas de boule de cristal, mais on peut espérer que la campagne de vaccination a bien progressé, que les secteurs des soins sont beaucoup moins sollicités et que les secteurs (partiellement) fermés ont enfin une perspective. Travaillons ensemble à une société « normale », mais n’oublions surtout pas les leçons que nous avons apprises.

Bonne lecture !

Michaël De Gols

Directeur Unisoc